Quel rôle les services du patrimoine arboré jouent-ils dans l’exécution d’un permis de construire ?
Entre les pins parasols centenaires de La Baule-les-Pins, les jardins boisés de Sainte-Marguerite à Pornichet ou les franges végétales préservées du Pouliguen, la végétation n’est pas un simple décor. Elle est un élément structurant de l’identité paysagère locale, parfois protégé par des règlements spécifiques. Dans ce cadre, les services du patrimoine arboré deviennent des acteurs incontournables du projet architectural.
Leur rôle dans l’instruction du permis
Les services instructeurs, lorsqu’ils identifient la présence d’un arbre classé ou d’une trame arborée à préserver, peuvent :
- demander un plan de repérage des arbres existants,
- exiger des mesures de protection pendant le chantier (clôtures racinaires, zone tampon…),
- conditionner l’accord du permis de construire à la conservation ou à la replantation d’essences locales.
Dans certains cas, une expertise paysagère peut être requise. Le respect des arbres devient alors une condition sine qua non de la faisabilité du projet.
Bâtir dans un jardin, sans effacer le jardin
Construire sur la presqu’île guérandaise, c’est accepter que l’arbre précède la maison, dans certains cas. C’est une contrainte, mais aussi une richesse. Loin des coupes franches ou des projets dénaturants, ARK STUDIO privilégie une approche sensible, enracinée dans le lieu, où architecture et végétal se parlent. Car c’est souvent dans l’ombre d’un vieux pin que naît la plus belle des habitations.
Un enjeu architectural à part entière
Chez ARK STUDIO, nous considérons l’arbre comme un matériau vivant du projet. Il n’est pas rare qu’un pin majestueux devienne l’axe de composition d’un patio, ou qu’un chêne ancien dicte la découpe d’une terrasse bois suspendue.
Plus encore, nous intégrons dès la phase de conception les exigences du patrimoine arboré : intégration des masses végétales dans les rendus 3D, travail collaboratif avec des paysagistes locaux, anticipation des prescriptions de replantation, etc.
Une attention croissante portée aux arbres remarquables
La plupart des communes de la presqu’île ont intégré dans leur PLU une cartographie du patrimoine arboré, recensant :
- des arbres isolés jugés remarquables (pins, chênes, cèdres…),
- des haies anciennes, bosquets ou trames boisées,
- des règles de préservation strictes (interdiction d’abattage, zones de recul…).
À La Baule, par exemple, un pin parasol implanté en limite de propriété peut conditionner l’implantation d’une future extension. À Saint-Marc-sur-Mer, certaines propriétés anciennes sont même soumises à des servitudes végétales qui interdisent tout terrassement à proximité immédiate du système racinaire.